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Actualisé le 08/03/2007

Installer les programmes dans Debian

Nous voyons ici la méthode ad hoc pour gérer votre système de paquetages Debian, et installer, désinstaller, mettre-à-jour les logiciels à la volée.

Debian est l'une des distributions GNU/Linux les plus célèbres et les plus anciennes. On peut présumer qu'elle doive en partie cette célébrité à son excellent système de paquets logiciels, qui s'améliore d'année en année et permet une gestion rationnelle des "dépendances".

Les dépendances, ce sont les exigeances qu'impose le bon fonctionnement d'un logiciel. Un logiciel peut nécessiter la présence de librairies, de bibliothèques, d'autres logiciels pour pouvoir fonctionner. Les paquets Debian (.deb) comportent des descripteurs de ces dépendances qui automatisent la procédure de mise-en-conformité du système assurant la bonne installation des logiciels.

A minima les outils de gestion des paquetages vous avertiront des nécessité accompagnant le choix d'une opération impliquant leur intervention :

Soyez bien attentifs à tous les messages fournis lors de l'utilisation de tout gestionnaire de paquetage debian. En règle générale une attention suffisante à ces messages permet de choisir la bonne solution lorsqu'on rencontre un problème : différer l'installation pour se documenter plus avant sur ses implications, y procéder en notant les modifications et suppression qu'elle implique, choisir un logiciel alternatif à celui qu'on voulait installer au départ, etc.

L'outil le plus avancé pour gérer ces paquets est APT, abréviation de Advanced Packages Tool, qui signifie 'outil avancé pour les paquetages'. Son utilisation impose de disposer d'une connexion à internet, à haut débit si possible, car la gestion des dépendances implique parfois la réinstallation de nombreuses composantes de la configuration pour installer certains éléments.

Pour installer un logiciel dans Debian avec APT c'est très simple ; il suffit d'entrer en tant qu'administrateur la commande suivante dans une console :

# apt-get update

Puis,

# apt-get install nom_du_logiciel

La commande préalable

# apt-get update
est indispensable chaque jour où vous souhaitez utiliser
# apt-get install
. Vous pouvez ensuite vous en passer pour installer plusieurs logiciels successivement.

D'ailleurs il est possible de chaîner les noms de logiciels dans une commande # apt-get install pour installer plusieurs paquetages en une seule requête. Il suffit pour le faire de séparer les noms de paquets par un espace, comme ceci :

# apt-get install logiciel1 logiciel2 logiciel3

Attention avant de vous coller à installer tout ce qui vous passera par la tête.!...mieux vaut comprendre ce que vous faites. Nous détaillons l'utilisation des commandes APT dans la partie qui va suivre. Il est préférable d'apprendre à utiliser APT à bon escient si votre souhait est de garder un système stable.

Sources de téléchargement

APT (Advanced Package Tool) récupère les paquets logiciels sur Internet. Il doit donc connaître les bonnes adresses d'internet pour y parvenir : celles où sont hébergés ces paquets. Pour Debian on parle de "Miroirs". Les miroirs Debian sont des répertoires aux contenus identiques (d'où ce nom) situés sur différents serveurs d'hébergement, qui permettent aux utilisateurs d'accéder rapidement aux paquets de la distribution Debian. Les paquets logiciels de Sidux font appel à plusieurs types miroirs, notamment bien entendu aux miroirs Debian eux-mêmes. La liste de ces miroirs est un fichier intitulé /etc/apt/sources.list.

Le fichier sources.list est éditable par l'administrateur et celui-ci peut, en cas de lenteur, préférer substituer les miroirs Debian français (et plus généralement les plus proches de vous, géographiquement) aux miroirs Debian allemands qu'il utilise par défaut.

Vous pouvez en vous connectant en tant qu'utilisateur 'root', modifier avec un éditeur de textes comme Kate ou nano les fichiers de configuration dont il pourra être question par la suite.

Nano est la solution de loin la plus élégante et plus propre, puisqu'il fonctionne en mode console. Pour cela il suffira d'entrer dans un terminal :

$ su
# nano /etc/apt/sources.list

Mais pour lancer comme un cochon l'édition en mode fenêtré de votre sources.list, vous pourrez toujours entrer dans une console :

$ sux
# kate /etc/apt/sources.list

Utiliser des miroirs Debian plus proches de vous

exemple : en France.

Tous les miroirs Debian ont des contenus strictements identiques et donc l'utilisation de l'un ou l'autre n'a rien à voir avec la langue du système ; c'est juste une question de trafic sur Internet.

Dans les fichiers de configuration les lignes commençant par # sont des lignes de commentaires, et celles dépourvues de ce signe, les véritables lignes de configuration.

Voici par exemple l'une après l'autre, une entrée originelle et sa correspondante remplaçant un miroir Debian allemand par un miroir Debian français :

# Unstable
deb http://ftp.de.debian.org/debian unstable main contrib non-free
deb-src http://ftp.de.debian.org/debian unstable main contrib non-free


# Unstable
deb http://ftp.fr.debian.org/debian unstable main contrib non-free
deb-src http://ftp.fr.debian.org/debian unstable main contrib non-free

Ajoûter une source à votre liste de sources APT

Souvent pour des logiciels ou des projets spécifiques, certains logiciels ne sont disponibles en paquetages .deb que sur les serveurs de leurs développeurs. On peut alors ajoûter à sa liste de sources l'adresse correspondant à ces serveurs pour permettre l'installation et les mises-à-jour automatisées des programmes, telles que les offrent APT.

Pour exemple-support de cette procédure nous allons nous appuyer sur l'installation du paquetage "libdvdcss2", qui repose le serveur debian multimedia. Ce paquet est indispendable pour pouvoir lire les DVD vidéo du commerce sous GNU/linux.

Pour ajoûter une nouvelle source à notre liste (sources.list), pour pouvoir télécharger et installer un paquet spécifique, Il faut disposer des permissions administrateur (root) et ouvrir cette liste /etc/apt/sources.list dans un éditeur de texte :

# nano /etc/apt/sources.list
Nous ajoûtons ici, pour permettre le téléchargement de la liste et des paquets accessibles sur le site debian multimedia, les lignes suivantes à la fin de notre fichier :

# multimedia
deb http://www.debian-multimedia.org sid main
deb-src http://www.debian-multimedia.org sid main

Nous sauvons ensuite cette liste : 'Control + O' , puis confirmation de la sauvegarde du fichier sources.list ; et nous fermons nano via le raccourci 'Control + X'

Ensuite bien sûr, nous mettons à jour notre liste descriptive locale de paquetages, pour que s'y ajoûtent les informations relatives aux paquets du nouveau miroir :

# apt-get update

Et voilà, de nouvelles ressources sont désormais accessibles, s'ajoûtant à celles qui l'étaient déjà grâce aux miroirs déjà pointés par notre liste de sources.

Mise-à-jour de sa liste locale de Paquets

La commande impérative à passer lorsque vous comptez utiliser APT est celle qui va mettre-à-jour en préalable la liste des paquets réellement disponibles sur les miroirs de téléchargement.
En effet Debian Sid évolue quotidiennement et ces changement rapides imposent au même rythme et en tout cas chaque jour où vous l'utiliseriez, de synchroniser votre système local d'identification des paquets avec celui qui prévaut au jour donné.
Les développeurs en effet assignent des noms différenciés pour identifier chaque mise-à-jour d'un paquetage donné. La commande pour actualiser la liste des paquetages existant est :
# apt-get update
Son exécution prendra un certain temps, en fonction de la disponibilité des miroirs, de leur nombre ainsi que du débit de votre propre connexion.
En fin d'opération le système APT récapitulera les informations récupérées en délivrant dans la console des messages relatifs à son déroulement.
Seulement précaution prise vous pouvez tranquillement installer et mettre-à-jour vos programmes

# apt-get update
met en cache dans votre machine, l'ensemble des identifiant et notices des paquetages logiciels accessibles grâce à votre liste de sources.

Il peut arriver qu'un message d'erreur s'affiche à l'issue de cette synchronistation, et qui indique l'impossibilité d'authentifier la connexion sur les miroirs. Ce message est issu de procédures de sécurisation des connexions aux différents miroirs de téléchargement, qui nécessitent la présence de clés pgp d'authentification sur votre système.
Cette présence n'est pas indispensable pour installer les logiciels mais elle est recommandée, notamment pour vous éviter ces messages. Connectez-vous au canal de Chat de Sidux en entrez-y la commande !apt-keys si vous voulez compléter la prodédure de sécurisation d'APT. Le bot du chan vous indiquera les commandes à effectuer pour réaliser cette opération.

Recherche de Paquets et information sur ceux-ci avec APT

Une commande très pratique permet de rechercher un paquet ou une fonction. En effet les informations récupérés via apt-get update ne se limitent pas aux seuls noms des paquetages mais également comportent des notices de descriptions de ceux-ci. Pour trouver un paquet ou un paquet gérant une certaine fonction ou un certain format, la commande sera

# apt-cache search nom-du-paquet ou expression-pertinente 

Pour afficher l'information sur un paquet, la commande sera

# apt-cache show nom-du-paquet

Notez que vous pouvez identifier le nom d'un programme GNU/Linux qui gérerait les fonctions requises par recherche méthodique dans un métamoteur Internet, et vérifier ensuite avec apt-cache search qu'il existe parmi les centaines de milliers de paquets Debian disponibles. Les sites internet Freshmeat et Sourceforge constituent également d'excellentes ressources pour trouver un logiciel - mais pas forcément disponible en paquet Debian - pouvant répondre à des besoins spécifiques.

Installation, mise-à-jour et désinstallation des paquets

La commande d'installation d'un paquet est :

# apt-get install nom-du-paquet

suite à quoi le paquet est téléchargé, décompacté, analysé, installé, et configuré automatiquement sur votre ordinateur. S'il impose l'installation voire la mise-jour ou la désinstallation d'autres paquets, vous en êtes avertis et l'invite de commande vous propose de continuer ou d'annuler l'installation. Vous répondrez en fonction des circonstances ce qui vous semblera approprié.

Si le message explique que les trois quarts de votre distribution vont devoir être mis-à-jour, notamment le serveur graphique xorg ou l'ensemble de KDE, c'est à vous de voir quoi faire. Vous pouvez choisir d'attendre une nouvelle version de Sidux ou procéder à l'installation. Les résultats sont souvent très variables. En règle générale, le site de Sidux (http://sidux.com) signale les problèmes qui par périodes peuvent survenir et qui compromettent certaines mises-à-jour.

La mise-à-jour d'un paquet

Elle s'opère par la même commande

apt-get install nom-du-paquet
. Si une nouvelle version du programme est disponible, il sera mis-à-jour avec celle-ci par la même procédure. Dans le cas contraire APT vous avertit que la version installée est la plus récente disponible.

Désinstallation d'un paquet logiciel

La commande de désinstallation d'un paquet est :

# apt-get remove nom-du-paquet

La commande de désinstallation absolue d'un paquet, c'est-à-dire celle qui désinstallera tous les fichiers de configuration et préférences que celui-ci pouvait avoir créé (en somme la commande recommandée pour avoir plus de chance de réinstaller ou mettre-à-jour un même paquet afin de le passer en français) est :

# apt-get remove --purge nom-du-paquet
On réinstalle ensuite le programme concerné via
# apt-get install nom-du-paquet

Debian et donc Sidux permettent également d'installer des paquetages sans disposer de liaison à Internet. Le procédé fait appel à la commande

# dpkg -i nom_du_paquet
qui permet d'installer un paquet logiciel récupéré sur un support quelconque de type clé USB ou CD-ROM, mais présente l'inconvénient de ne pas permettre une satisfaction dynamique des dépendances comme l'assurent APT, Kpackage et Adept. La commande :
# dpkg -r nom_du_paquet
permet de désinstaller un paquet
# dpkg --purge nom_du_paquet
efface toute trace du paquet, notamment ses configurations.
La commande
# dpkg -l
permet de lister les paquets installés sur votre machine.
On peut obtenir un fichier de texte à sa sortie, pour consulter plus facilement le détail des paquetages présents dans le système à un moment ou un autre. Ceci s'effectue via la commande suivante :
# dpkg -l > nomdufichiertexte

Pour plus d'information sur dpkg, faites man dpkg et visitez le site fr.debian.org. Un moteur de recherche y est accessible, qui permet de trouver tout type de paquet .deb existant, de connaître ses fonctions et ses dépendance et de le(s) télécharger.
On peut ensuite tranquillement installer les paquets sur une machine quelconque avec dpkg...

Avec dpkg on installe un paquet en spécifiant le nom exact du fichier .deb à installer (par exemple : "manpages-fr_1.64.0-3_all.deb"). Avec Apt et Adept, on n'utilise que le nom courant du paquet logiciel (suivant le même exemple :"manpages-fr").

Le code source des paquetages Debian est ouvert et libre.
Vous pouvez récupérer les codes source de tous vos programmes pour les analyser, modifier, et re-compiler comme vous voudrez. Tout l'outillage nécessaire pour ce faire est intégré à Debian et donc à Sidux.
Avec la commande :
apt-get source nom_du_paquet
apt-get récupère les codes source du paquet concerné. APT examine les paquets disponibles pour choisir le paquet source à récupérer. Il trouve ensuite et télécharge dans le répertoire courant la version la plus récente. Les paquets source sont suivis différemment que les paquets binaires, via les lignes de type deb-src dans le fichier sources.list.

KPackage

L'interface Kpackage fonctionne suivant le même principe que l'utilisation d'APT en mode console : actualisation de liste de paquetages, et procédures d'installation-désinstallation-mises-à-jour des paquetages.

Elles y ajoutent simplement l'habillage et l'ergonomie graphique permettant de programmer les opérations à effectuer puis de les réaliser en groupe au moyen d'une commande d'effectuation qu'on appelle une fois ces opérations programmées. Pour plus d'information consultez l'aide de Kpackage.

Une autre interface, "synaptic", existe et qui gère les paquets ; toutefois il est déconseillé de l'utiliser avec Sidux car ses performances sont sensiblement inférieures aux autres ; elle gère notamment de manière calamiteuse les mises-à-jour importantes;

Après quoi nous ouvrons Kpackage via 'Menu K-> System -> Kpackage (Package Manager)' ou

+ + kpackage

Au démarrage l'information sur les paquets disponibles est mise-à-jour. Ceci peut prendre un certain temps, en fonction du débit de votre connexion à Internet. Cela effectué, entrez dans dans le champ de recherche (search) "gnucash". À ce moment là, ne s'affichent plus que les paquets contenant cette expression ou la description de cet élément.

Si vous sélectionnez le paquet dans la fenêtre de sélection, des informations essentielles vous sont apportées dans la fenêtre de droite. Un "N" précédant le nom du paquet signifie que celui-ci n'est pas installé. Pour commander son installation vous n'avez qu'à pousser le petit bouton rond suivant le nom du paquet qui va se changer en encoche verte.

Cliquez ensuite sur la barre inférieure "Install selected packages" et puis sur l'onglet "Install". Vous entrez alors votre mot-de-passe 'root'. Le paquet est ensuite téléchargé et installé. Vous pouvez suivre le déroulement du processus dans la fenêtre de droite. L'installation achevée, appuyez sur le bouton "finish". Le "N" qui figurait avant le nom du paquet est à présent remplacé par un "D" (Debian), ce qui confirme qu'il est à présent installé. Les paquets existant dans des versions disponibles à la mise-à-jour par rapport à ceux installés sur votre système sont marqués d'un "U" précédant leur nom.

Avant de commander l'installation réelle, vous avez la possibilité de simuler l'installation des paquets avant de la réaliser concrètement, ceci afin notamment de vous assurer que celle-ci n'implique pas des ruptures de dépendances. (voir à ce sujet "Dist-Upgrade"). De cette manière vous savez avant toute modification, si celle-ci risque d'entrainer des problèmes. Il suffit pour cela de cliquer sur la petite boite "Test" puis sur "Install". Vous pouvez voir alors entre autres dans la fenêtre droite, si certains paquets installés vont devoir être retirés, pour satisfaire certaines dépendances. Comme il ne s'agit que d'un "Test" où rien n'est changé à votre système, et vous pouvez sans risque laisser kpackage achever l'opération.

Vous noterez sûrement qu'en dépit de leur avantage à se présenter en habillage graphiques, ces interfaces soient assez lourdes à manipuler, étant donné la quantité industrielle de paquets logiciels accessibles pour Debian. C'est ce qui explique qu'une grande majorité de personne utilisatrices préfèrent de très loin gérer les paquets logiciels en toute simplicité, directement avec APT en mode console.

Mises-à-jour complètes

Comme son nom l'indique, Sidux est une Debian Sid. Debian Sid est un ensemble en évolution constante et il est conseillé, si vous avez internet, de procéder à des mises-à-jour régulières (bi-mensuelles ou mensuelles au maximum), si vous ne voulez pas rencontrer trop de problèmes liés aux changements.

DANS TOUS LES CAS, NE PROCÉDEZ JAMAIS À UNE MISE-À-JOUR COMPLÈTE DEPUIS L'ENVIRONNEMENT FENÊTRÉ ! POUR UN UPGRADE GLOBAL OU UN DIST-UPGRADE, SORTEZ DE VOTRE SESSION EN MODE GRAPHIQUE, ET CONNECTEZ-VOUS EN MODE CONSOLE, EN TANT QU'UTILISATEUR ROOT.

Les mise-à-jour en une seule et unique opération, de l'ensemble des paquetages de votre installation qui seraient disponibles dans de nouvelles versions, est possible. Toutefois si vous souhaitez le faire, consultez toujours auparavant le site Internet de Sidux qui signale d'éventuels problèmes, compromettant cette opération à certaines périodes.

Aux aventurières et aventuriers de GNU/linux qui souhaiteraient disposer d'un système complètement à jour, notamment à la suite d'une opération d'installation, il existe deux commandes APT spécifiques utilisables.

Attention ! n'oubliez pas la mise-à-jour de vos informations via apt-get update en préalable systématique à l'exécution de ces commandes !

La première commande a pour fonction de mettre-à-jour tous les logiciels installés, en remplaçant ceux qui le peuvent, par leurs versions les plus récentes sorties éventuellement postérieurement à celles figurant dans l'installation :

# apt-get upgrade

La seconde est sensiblement différente, car elle ajoûte à la précédente des paramétrages spécifiques agissant sur la structure même de l'installation, notamment le compilateur gcc et pouvant même changer votre serveur d'affichage pour une nouvelle version de X ; elle est donc réputée un peu plus risquée.

Connectez-vous en mode console en tant qu'administrateur, puis coupez le serveur X via la commande :

# init 3

Entrez ensuite la commande :

# apt-get dist-upgrade

La procédure peut être assez longue. Si vous ne savez pas quoi répondre aux questions posés à l'installation des nouveaux logiciels, laissez activées les options proposées par défaut. À la fin du processus, vous pourrez soit relancer X via la commande init 5 ou startx, soit redémarrer avec la commande reboot.

Programmes n'existant pas comme paquets .deb

Des logiciels peuvent ne pas être distribués sous forme de paquets debian (.deb) ; c'est le cas en particulier des certains pilotes proprétaires, ainsi que de divers utilitaires non-libres comme Adobe Acrobat Reader. Nous expliquons ici les différentes méthodes vous permettant des les installer.

Installer à partir des sources

L'installation de logiciels à partir de leurs sources est la méthode standard commune à toutes les versions de GNU/Linux ; les logiciels sont compilés en langage machine sur votre ordinateur au moyen du compilateur gcc installé dans votre distribution.

Si le logiciel existe sous forme de paquet .deb, évitez de l'installer à partir des sources. Lors des mises-à-jour de votre système Sidux, celui-ci ne pourra être pris en compte que dès lors qu'il est intégré à votre architecture de paquetages.

Ils se présentent sous forme d'archives compressées nommées 'Logiciel-No-Architecture.tar.gz' ou approchant, qu'il convient dans un premier temps de décompacter dans un répertoire en utilisant dans un terminal la commande :

# tar -zxvf nom_de_l_archive-x.y.z.tar.gz

ou même en extrayant l'archive à l'aide de l'interface ARK.

Déplacez-vous ensuite dans le répertoire d'extraction :

# cd /home/utilisateur/répertoire_d'extraction

(les répertoires d'extraction générés par défaut portent le nom même de l'archive décompactée)

Procédez ensuite à un inventaire du contenu du répertoire

# ls

Puis, si le répertoire intègre un fichier 'README', 'INSTALL' ou autre document explicatif accompagnant les sources, prenez-en connaissance soit en mode graphique, soit si c'est un texte simple via la commande :

# cat nomdutexte

En règle générale les commandes d'installation procèdent de l'exécution de différents scripts :

# ./configure (qui reconnait votre système) 

Puis

# make (qui procède à la compilation)

# make install (qui installe le logiciel dans /usr/local)

Le succès de la procédure d'installation vous est généralement confirmé dans le terminal. dans le cas contraire il peut arriver que des dépendances ne soient pas satisfaites, et qui vous faille installer d'autres librairies ou programmes pour réitérer ensuite la commande make install.

Vous satisferez aux dépendances manquantes suivant la même logique, c'est-à-dire en cherchant avant tout à les satisfaire au moyen de paquets. s'ils existent :

# apt-get update
# apt-cache search nom_du_paquet_dépendant
# apt-get install nom_du_paquet_dépendant

Installation à partir d'un binaire ou d'un script

Certains pilotes et autres logiciels non-libres se présentent sous forme d'exécutables .bin, .run, voire .sh

Après leur téléchargement, assurez-vous soit par clic-droit en mode fenêtré -> propriétés -> permissions, qu'ils soient déclarés exécutables ; en mode console, utilisez les commandes :

$ ls -l (pour voir les permissions des fichiers du répertoire courant)

Si un x figure en dernière place des permissions dans la ligne correspondant au fichier concerné, vous pourrez alors l'exécuter ; sinon il faudra entrer :

$ su
# chmod ua=rwx nom_du_fichier

Une fois la qualité exécutable du fichier confirmée, vous pouvez alors entrer :

# ./nom_du_fichier

Est alors lancée la procédure d'installation automatisée propre à ce programme.