deb-on-air logo
Actualisé le 02/03/2007

Outils pour administrer GNU/Linux

Ce chapitre vous permet si vous le souhaitez, d'accéder à une information sommaire directe sur l'utilisation de GNU/Linux. Ne vous forcez pas si sa lecture vous rebute. Vous y reviendrez quand vous en aurez envie ou besoin. Il est placé ici pour celles et ceux qui voudraient comprendre un peu plus avant d'aller plus loin que le simple bricolage, notamment pour installer Sidux sur un disque dur de leur ordinateur.

La console

Longtemps sujette à appréhension la console, aussi appelée terminal ou shell est l'outil le plus simple pour communiquer avec le coeur du système GNU/Linux. Elle déconcerte souvent les personnes dont l'expérience informatique a pu être marquée par la propagande de certains éditeurs de logiciels, propageant l'idée que la souris serait la panacée en terme d'ergonomie.

Lorsqu'il faut naviguer à travers de dizaines de boites de dialogues, menus et sous-menus, et cliquer sur quantité de boutons, disposer d'un outil à partir duquel taper simplement au clavier quelques signes pour obtenir un même résultat se révèle souvent bien pratique !

GNU/Linux est un système modulaire séparant nettement l'environnement graphique du coeur du système. Dans ces conditions les commandes texte du système permettent de configurer depuis l'extérieur tous les réglages fins jusqu'à la configuration, la désinstallation et réinstallation du serveur d'affichage graphique et des environnements fenêtrés. Un système GNU/linux dont l'ensemble de l'environnement graphique pose problème reste pleinement accessible grâce à la grande puissance du "shell" GNU/linux.

La "console" dont nous allons parler n'est évidemment pas cet environnement non-graphique, mais son émulation au travers de logiciels spécifiques comme Konsole, ou Xterm, qu'on appele de ce fait "émulateurs de terminal", "terminaux graphiques" ou "shell graphiques". Konsole bénéficie des fonctionnalités visuelles propres à KDE et vous permet de choisir parmi de nombreux choix optionnels d'ordre esthétique, le plus attrayant pour vous en terme de transparence et de caractères utilisés.

La console est un outil sans équivalent. Ce paragraphe introduit aux facilités qu'elle pourra vous apporter.

Pour lancer une console utilisateur vous aurez le choix entre l'outil KDE Konsole, qu'on peut lancer en cliquant simplement sur l'icône d'écran présente sur le tableau de bord ou via 'Menu K -> System -> Konsole' ou le terminal x via 'Debian -> Terminaux graphiques -> xterm'. À peu de chose près, utiliser l'un de ces deux modèles de terminaux est indifférent sur le plan du résultat.

L'ouverture d'une console se traduit par l'affichage d'une fenêtre à l'aspect austère, dont on est en droit de se demander l'utilité et le sens. En dépit de cette austérité la console affichée nous fournit dès le départ une certaine information, appelée 'invite de commande' ou 'prompt', qu'il est pratique de savoir analyser

sidux@sidux$

Le premier "sidux" de l'expression désigne l'utilisateur actif : l'utilisateur 'sidux' sur le CD-ROM.

Le terme situé après @ (at) désigne ici par '0' le nom donné à la machine

Propre au mode "Live-CD", l'expression [sidux] précise qu'on est dans le répertoire /home/sidux, un répertoire virtuel stocké dans la RAM de l'ordinateur.

le signe "$" précise que la commande entrée s'effectuera avec des droits de simple utilisateur.

Le dernier signe du prompt.
Sous GNU/linux, l'invite de commande utilisateur se termine toujours par le signe $.
L'invite de commande de l'administrateur 'root' se termine toujours par le signe #.

La console lancée ainsi nous donne par l'absence même d'autre information, une information implicite. En effet si aucun chemin n'est précisé dans la console utilsateur, c'est que nous nous trouvons dans le répertoire /home de ce même utilisateur.

Pour le vérifier nous allons entrer au clavier la commande de listage des éléments contenus par le répertoire courant. La commande est tapée au clavier, et l'on appuie sur "Entrée" pour demander au système de l'exécuter.

ls

On obtient :

Desktop tmp
sidux@sidux $

Les noms figurant en bleu sont des noms de répertoires. Rien d'autre ne s'affiche si le répertoire ne contient encore aucun fichier particulier. Vous pouvez vérifier dans Konqueror, en cliquant sur l'icône de maison, que la concordance est parfaite entre les résultats donnés dans la console et ceux accessibles en mode graphique. L'invite de commande est à nouveau affichée, dans l'attente de nouvelles commandes. Tant qu'elle n'apparaît pas c'est que l'exécution de la commande entrée est toujours en cours.

Une commande aberrante ou mal ficelée peut entrainer une exécution se prolongeant anormalement.

Pour arrêter une commande en cours et "reprendre la main" dans la console, il suffit de taper au clavier :

+

Pour vous déplacer dans les répertoires dans Sidux en mode console la commande

cd
est requise. On entre la commande
cd
suivie par le chemin du répertoire vers lequel on souhaite se déplacer. Par exemple pour se déplacer vers /etc, il suffit d'entrer :

cd /etc
qui provoque le changement de l'invite de commande en
sidux@sidux[etc]$

Dans GNU/Linux, contrairement à Windows® qui les ponctue par des antislashs : "\", les chemins de répertoires sont ponctués par des slashs : "/".

Vous constaterez sûrement que le résultat de la commande

ls
dans /etc est largement plus riche que dans le répertoire /home désert de l'utilisateur sidux ! Naviguez dans différents répertoires pour vous familiariser avec ces commandes de déplacement. Entrez
cd /
par exemple, pour aller à la racine et ensuite lister ses composants. Pour revenir au répertoire home de sidux, il faudra utiliser son chemin absolu, c'est-à-dire utiliser son chemin complet à partir de la racine :

cd /home/sidux

Attention !
GNU-Linux est sensible à la casse des caractères et exige qu'on différencie clairement les majuscules des minuscules. Aussi pour la console comme pour tout le système "Fichier.txt" est un autre objet que "fichier.txt" !

Nous verrons dans le dernier paragraphe de ce chapitre quelques commandes interessantes à exploiter dans la console. Sachons déjà qu'on peut lancer directement un programme depuis cette console en entrant tout simplement le nom de ce programme (ce qui peut épargner bien des promenades dans les menus graphiques !)

Ainsi entrer iceweasel lance le célèbre navigateur sans qu'il n'y ait besoin de faire 'Menu K->Internet->Iceweasel' ou par exemple kcontrol lance le Centre de Contrôle de KDE directement.

Pour fermer une console, il suffit de taper au clavier :

+

Changer d'utilisateur

Toutes les fonctions de la console ne sont pas accessibles au simple utilisateur. C'est le cas heureusement des commandes système pouvant influer sur la configuration générale de l'ordinateur. Ainsi vous êtes assuré ne pas risquer d'endommager votre système d'exploitation par une maladresse effectuée lors d'une utilisation ordinaire de celui-ci. Les commandes d'administration du système ne sont accessible qu'à l'administrateur, l'utilisateur root

La commande pour changer d'utilisateur est

su
.

Entrée sans argument elle invoque le passage en mode administrateur (root). Sur le Live-CD son résultat est instantanné mais dans une distribution GNU/Linux installée, l'invite de commande vous demandera d'entrer le mot-de passe de cet administrateur. Cela fait l'invite de commande sera modifiée et donnera quelque chose comme:

root@sidux#

où l'on verra bien qu'on est l'utilisateur root, où le chemin absolu du répertoire courant est intégralement précisé, et où d'autre part la présence du signe # spécifie que la commande s'exécutera avec des privilèges d'administration. Nous n'utilisons bien entendu ce type de privilèges, que pour effectuer les seules tâches qui l'imposent.

Lorsque vous entrez un mot de passe au clavier sous GNU/linux, ne soyez pas déconcerté du fait que rien ne s'affiche ! C'est une sécurité et si ce que vous avez entré 'en aveugle' est correct, la connexion sera un succès. Dans le cas d'une entrée incorrecte, un message d'erreur s'affichera et il faudra recommencer.

Attention ! Faites très attention à ce que vous faites avec une console "root" ou un programme utilisé en mode "root" ! D'une simple commande depuis le shell d'administrateur, vous pouvez ravager irrémédiablement votre système et vos données. N'entrez donc que des commandes dont vous êtes assurés de la correction de syntaxe et du résultat.

Vous connecter en tant qu'administrateur root vous sera nécessaire pour éditer des fichiers de configuration de toutes sortes et lancer des commandes de formatage et de partitionnement de vos lecteurs de disque dur.

Pour redevenir un simple utilisateur en mode console, il suffit d'entrer :

# su nom de l'utilisateur

par exemple

su sidux
pour sortir du mode administrateur dans une console du CD-ROM.

Un autre exemple : si vous êtes "toto" et connecté comme "root" dans la console

su toto
vous fera y redevenir l'utilisateur toto.

Si vous êtes devenu administrateur depuis un console utilisateur, le raccourci clavier "Control + D" vous permet lui aussi de redevenir l'utilisateur originel de cette console. "Control + D" est le raccourci clavier qui permet de fermer une console ouverte

En mode "Live-CD" la console administrateur (Root Shell) est accessible directement depuis le menu Sidux, dispensant des entrées préalables à la connexion depuis une console ordinaire.

Sux - Applications graphiques en mode administrateur

En mode Live-cd, lorsque vous êtes connecté en tant qu'utilisateur 'knoppix' dans la console, vous pouvez choisir de lancer des applications graphiques en tant qu'administrateur (c'est notamment utile pour lancer Gparted). Pour ce faire, entrez dans la console la suite de commandes suivante :

$ su
# sux
# nom_du_programme_ à lancer

Sur votre système installé il faudra entrer votre mot de passe d'administration après avoir simplement entré :

$ sux

Par exemple, pour lancer gparted vous entrerez :

$ sux
# gparted

La distribution une fois installée, vous avez la possibilité d'ouvrir directement une session graphique comme "root", ou tout autre utilisateur sans forcément fermer une session courante utilisateur déjà ouverte. Il suffit pour ce faire d'utiliser la commande "changer d'utilisateur" proposée dans le Menu "K". Vous pourrez ensuite basculer à l'aide du même menu d'une session à une autre, sans devoir passer par la fenêtre de démarrage de Kdm.

Vous trouverez un rappel et des informations complémentaires sur les accès administrateur et leur usage dans le chapitre sur les sécurités de ce manuel

Quelques commandes utiles

La console offre plusieurs facilités pratiques à connaître pour l'utiliser de manière optimale. Outre que le programme Konsole permette de scroller à la souris pour revenir sur l'historique de ce qu'elle a affiché le système garde en mémoire un certain nombre (réglable) des dernières commandes entrées par l'utilisateur qu'il est aisé de rappeler en appuyant sur la touche flèche :

flèche vers le haut de votre clavier.

D'autre part la touche :

(tab) permet de compléter le nom d'une commande à la volée, listant toutes les commandes existant dont on n'aurait saisi que le ou les tous premiers caractères.

Deux appuis successifs sur "TAB" après la frappe d'un expression vous permet d'accéder à un listing complet des commandes commençant par cette expression.

Une astuce !
Si vous disposez d'une souris à molette, lorsque sous GNU/Linux vous sélectionnez une portion de texte à la souris, un simple clic sur la molette de la souris vous permet de la coller ailleurs (sans copier/coller).
Par exemple vous pouvez sélectionner une commande de ce manuel et cliquer sur votre molette à l'invite de commande dans la console, pour ensuite avec votre clavier et notamment le pavé fléché, adapter cette commande à vos besoins et à votre configuration, avant de la lancer...

Le détail de très nombreuses commandes est accessible via l'aide de KDE dans la partie consacrée aux principales commandes unix.

Par la commande man nom-de-la-commande, vous accédez via la console aux pages 'man' de manuel de GNU/Linux. Beaucoup de ces pages sont en anglais mais les pages de manuel Debian existant en traduction francophone sont installables sous la forme du paquet 'manpages-fr'.

En entrant nom-de-la-commande --help, vous pourrez obtenir l'affichage d'une aide rapide pour l'utilisation de cette commande.

Une autre fonction géniale !
En entrant le caractère ">" en sortie d'une commande produisant des messages texte, il est possible de générer un fichier de texte contenant ceux ci. Par exemple :
$ man apt-get > manuel_apt-get.txt
génère dans le répertoire courant un fichier de texte simple nommé "manuel_apt-get.txt" que vous pouvez imprimer ou adapter à tout type de besoin. Ou :
$ dpkg -l > liste_des_paquets_installes.txt
crée un fichier "liste_des_paquets_installes.txt" à la sortie de la commande "dpkg -l" qui permet de les énumérer.

Trouvez dans le tableau qui suit quelques commandes courantes qui pourront vous être utiles :

CommandeFonction de la commande
cd"Change Directory" : Commande de navigation dans le système GNU/linux. Sa syntaxe est cd /chemin de destination
cp"Copy" : c'est la commande pour copier les fichiers. Sa syntaxe est simple, 'cp nom du fichier à copier chemin de destination'. Par exemple cp toto.png /home/moi/ copiera le fichier toto.png dans le répertoire /home/moi. Pour copier un répertoire on ajoûte l'option -R après la commande, soit cp -R puis on précise origine et destination. Si le chemin du répertoire d'origine est fermer par un slash, seul le contenu du répertoire sera copié. Si celui-ci n'est pas fermé le répertoire lui-même sera copié à l'endroit voulu. Pour plus d'info et d'options consultez man cp.
mv"Move" : commande permettant de déplacer ou renomer un fichier. Syntaxe :
mv nom_du_fichier nouveau_nom (pour renomer)
mv /chemin/nom_du_fichier /nouveau_chemin/nom_du_fichier (pour le déplacer).
mkdirCommande permettant de créer un sous-répertoire dans le répertoire courant. Syntaxe :
mkdir nom du répertoire.
rm"Remove" : commande de suppression irrémédiable d'un fichier
rmdir"Remove Directory" : commande de suppression d'un répertoire, qui ne fonctionne qu'avec les répertoires vides. Pour supprimer un répertoire et son contenu, il faut utiliser la commande rm avec les bons arguments, en fonction du cas de figure rencontré. voir man rm
wget"Web Get" : cette commande très pratique permet de récupérer dans le répertoire courant un fichier disponible sur internet (par exemple une image .iso). Sa syntaxe est wget url-du-document. Après une interruption du téléchargement, le reprendre est possible depuis le même répertoire et vers la même cible au moyen de la commande wget -r url-du-document-en-ligne nom-du-fichier-local-existant
xkillCommande lançant l'utilitaire xkill qui permet de tuer une application graphique récalcitrante ayant planté. Le curseur se transforme en tête de mort avec laquelle on clique sur l'application pour la tuer ! (attention ! précisément sur l'application visée et elle seule ). En effet GNU/Linux étant géré de manière modulaire, le dysfonctionnement ou le plantage d'une application n'entraîne pas comme dans d'autres systèmes un plantage général nécessitant de redémarrer matériellement l'ordinateur.
killallUn outil à n'utiliser qu'au cas où xkill ne suffirait pas. Sa syntaxe est killall nom-de-l'application-à-tuer. Lisez attentivement les pages de manuel de kill, xkill et killall avant d'utiliser ces commandes !
mountCommande de l'administrateur pour monter manuellement une partition ; sa syntaxe est
mount /dev/adresse du périphérique /répertoire de montage
umountCommande de l'administrateur pour démonter manuellement une partition ; sa syntaxe est
umount /dev/adresse du périphérique
chown"Change Owner" : change le propriétaire d'un fichier ou d'un répertoire ; sa syntaxe est
chown [option] nouveau-propriétaire fichier-ou-répertoire. Le nouveau propriétaire sera en mesure de modifier graphiquement les droits du fichier. voir man chown et la partie de ce manuel consacrée aux permissions et propriétés des fichiers.
chmod"Change Mode": commande pour changer les droits (permissions) d'un fichier ou d'un répertoire en mode console. Sa syntaxe :
chmod [options] mode nom_du_fichier
Le mode étant indiqué par un code numérique octal ou un code caractères. voir man chmod et la partie de ce manuel consacrée aux permissions et propriétés des fichiers
./Commande de l'exécution d'un binaire ou d'un script en mode console. Si le script s'appelle toto.sh on entre :
./toto.sh pour qu'il s'exécute.
Vérifiez la propriété exécutable des scripts et éventuels binaires d'installation que vous pourriez télécharger (clic droit dans Konqueror-> propriétés->case "est exécutable". En règle générale les scripts doivent être lancés par l'administrateur.

Ceci n'est bien évidemment qu'un très bref aperçu de seulement quelques commandes en mode console. Le shell GNU/Linux recèle des potentiels très puissants qui dispensent même d'utiliser des langages de programmations spéciaux pour écrire des scripts. Pour utiliser la console de manière optimale, connaître et maîtriser de plus en plus de commmandes, documentez-vous et consultez les pages man et help disponibles.

Les répertoires dans GNU/Linux

GNU/Linux est souvent déconcertant en vertu des nombreux répertoires et fichiers que ce système embarque. En dépit de leur ces répertoires et leur répartition permet aux utilisateurs de se repérer logiquement dans l'arborescence du système, afin de pouvoir en cas de nécessité intervenir eux-mêmes, pour adapter son ordinateur à ses besoins. Debian privilégie le recours à des configurations au moyen de simples fichiers texte.

Au démarrage du CD-ROM de Sidux vous vous trouvez dans une session graphique active dans l'environnement de travail KDE. Si vous cliquez sur la petite icône figurant une maison sur le tableau de bord, le programme Konqueror s'affiche et dans sa barre d'adresses figure l'url /home/SIDUX.

Cela veut dire que vous vous trouvez dans répertoire personnel de l'utilisateur SIDUX. Dans GNU/Linux, tous les fichiers de la machine sont inclus dans un seul et unique répertoire '/', qu'on appelle la racine [1].

Quand vous utilisez le mode Live-CD, ce répertoire /home est simplement un espace de la mémoire de travail de l'ordinateur dans lequel tout ce que vous pourrez sauver s'effacera à l'extinction ou au redémarrage de l'ordinateur. Vous retrouverez cette structure /home/nom d'utilisateur dans tout système GNU/Linux. Le répertoire particulier /home est celui qui est destiné à stocker les données de tous les utilisateurs d'une machine GNU/Linux.

Vous trouverez dans les chapitres consacrés aux médias de stockage et aux sauvegardes, toute l'information nécessaire pour conserver les données stockées provisoirement dans /home/SIDUX lors d'une session de travail en mode live-CD.

Dans le tableau qui suit nous allons détailler un-à-un les différents répertoires de la racine GNU/Linux, afin d'avoir un premier aperçu de leur fonction.

Nom du répertoireFonction du répertoire
/La Racine, c'est-à-dire le répertoire qui donne accès à tous les fichiers et tous les autres répertoires dans GNU/Linux.
/binContient les commandes et fonctions GNU utiles dans l'utilisation de fond du système, en particulier en mode console, notamment les commandes permettant d'effectuer des opérations sur les fichiers et répertoires.
/bootCe répertoire contient tous les fichiers nécessaires au démarrage du système d'exploitation, notamment le noyau linux (linux Kernel), les chargeurs de démarrage et tous les fichiers de configuration.
/devCe répertoire regroupe des fichiers spéciaux de communication du système avec les matériels (dev=devices) de l'ordinateur.
/etcCe répertoire contient tous les fichiers essentiels de configuration de GNU/Linux. C'est un des répertoires dans lequel vous irez éditer certains fichiers pour adapter et configurer votre système en cas de besoin. De nombreux scripts de Sidux sont destinés à faciliter l'édition à la volée de données écrites dans /etc.
/homeRépertoire contenant tous les sous-répertoires et fichiers particuliers à chaque utilisateur de l'ordinateur (textes, musiques, films, préférences des logiciels, etc.). Leur adresse se décline suivant la syntaxe /home/utilisateur_untel, /home/autre_utilisateur, suivant le nom choisi pour chaque compte utilisateur. Dans GNU/Linux, seul l'administrateur a accès à l'intégralité des répertoires de /home ; un simple utilisateur ne peut pas voir ce qui se trouve dans le répertoire des autres utilisateurs.
/libRépertoire où sont stockées les librairies nécessaires à l'exécution des programmes de la machine qui les exploitent. Cette modularité permet d'alléger le poids des programmes appelant de mêmes fonctionnalités qui ainsi pointent vers la même bibliothèque.
/mediaDans ce répertoire sont rendus accessibles les systèmes de fichiers de partitions de disques durs montées lors de l'utilisation courante de l'ordinateur. Par exemple, vous pourriez disposer d'un lecteur IDE de données en fat32 intitulé 'D:\' sous windows, qui une fois monté serait accessible dans /media/hda5. Autre exemple, vous montez une clé usb sur le bureau de KDE, et dynamiquement, elle apparaît dans /media/sda1 (et plus récemment dans /media/usbdisk ou /media/nom_de_la_clé. Consultez le chapitre sur l'organisation des systèmes de fichiers et des partitions pour en savoir plus.
/mntCe répertoire peut permettre à l'utilisateur 'root' de monter provisoirement un lecteur pour accéder aux données qui y sont stockées.
/optRépertoire destiné à recevoir les programmes volumineux installés par compilation, vous ne l'utiliserez normalement pas, car la distribution Debian dont dérive sidux, utilise un système de paquetages beaucoup plus pratiques, automatisant les opérations d'installation/désinstallation/mises-à-jour des programmes.
/procCe répertoire système est un pseudo-répertoire contenant des fichiers virtuels utilisés par GNU/Linux pour surveiller l'ensemble des processus de fonctionnement. Pour chaque processus lancé un pseudo-répertoire est créé dans /proc pour gérer son déroulement.
/rootRépertoire personnel de l'administrateur. Normalement vous devriez le garder pratiquement vide : le répertoire /home correspondant à votre identifiant de simple utilisateur est de loin le plus pratique et rationnel pour stocker vos fichiers.
/sbinRépertoire de même type que /bin, à la différence près que ses commandes n'appellent aucun autre objet situé dans un autre répertoire (binaire ou librairie) et que leur exécution est strictement réservée à l'administrateur de la machine (root).
/tmpRépertoire destiné au stockage temporaire. Il est purgé régulièrement en fonction des préférences d'administration du système. Aussi pour les utilisateurs, il est préférable d'utiliser un sous-répertoire /home/nom d'utilisateur/tmp pour stocker temporairement des données.
/usr(Unix System Ressources) Un répertoire fondammental de votre système GNU/Linux. Dans /usr/bin et /usr/lib par exemple, vous trouverez tous les fichiers exécutables et toutes les librairies de tous les programmes installés par votre gestionnaire de paquets (.deb). Dans /usr/share vous trouverez des ressources telles que des manuels à /usr/share/doc et autres icônes et aides très utiles. Découvrez par vous-même en y naviguant, les contenus de ce méta-répertoire qui a de grosses chances de devenir de loin le plus volumineux de votre système.
/varCe répertoire contient les "variables" de configuration, comme les journaux (logs) système, les files d'attente d'impression, les archives de votre système de paquetage (apt), et celles mises à la disposition du public extérieur par les serveurs web que vous pourriez installer.

Comme vous le constaterez, cette répartition un peu touffue et au départ absconce vous semblera de plus en plus justifiée et rationnelle à mesure que vous utiliserez et comprendrez le fonctionnement de GNU/Linux. En tant que personne débutante, les répertoires qui vous intéresseront en priorité seront probablement /home/VotreNom, /media, /boot, /usr/share et /etc. Mais il est vrai que le foisonnement en fichiers et répertoires propre à GNU/Linux, directement issu de ses parti-pris de modularité mérite l'attention quoiqu'il ne nuise en rien, bien au contraire, à la clarté et à la stabilité et à l'accessibilité dans son administration.

Apprendre à utiliser GNU/Linux est aussi une opportunité pour adopter des habitudes informatiques plus rigoureuses !
Apprenez à cette occasion, à travailler de manière ordonnée et rationnelle avec votre ordinateur : triez vos fichiers dans des répertoires (folders) et sous-répertoires de votre /home. Quand vous saisissez et rédigez des textes, utilisez plutôt un 'éditeur de textes' qu'un lourd logiciel de 'traitement', en proscrivant les caractères spéciaux et les espaces dans les noms identifiant vos fichiers. Ainsi vous vous assurerez de pouvoir récupérer ces textes dans n'importe quel logiciel (traitement de texte et pré-presse, mais aussi logiciels d'imagerie vectorielle, technique ou bitmap, et même éditeur de sites Internet...).
Pour vous aider à adopter de meilleures pratiques un chapitre de ce manuel est consacré à la bonne gestion de votre ordinateur.

1. En Anglais, racine se dit 'root directory' et beaucoup confondent le nom de ce répertoire avec /root, qui désigne le répertoire personnel du superadministrateur ; aussi lorsque vous lirez un document anglophone, veillez à y différencier les expressions 'root directory' de '/root directory', qui ne désignent pas les mêmes répertoires.