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actualisé le 08/03/2007

Les supports de stockage de données

Ce chapitre traite des médias de stockage fixes et amovibles. Les systèmes de fichiers des médias de données (en dehors de celui de la partition /home qui si elle existe, l'est dans /home) seront "montés", nous le verrons, dans le répertoire /media.

GNU/Linux et les disques durs

Souvent les seuls médias connus lorqu'on débute sous Linux sont le disque dur, Le CD ou DVD, la disquette ou clé USB. Mais un disque dur n'est pas exactement un "média" en tant que tel. Pour pouvoir y écrire de fichiers, il doit comporter un système de fichiers. Quand souvent Windows® utilise un seul et unique système de fichiers, GNU/linux offre la possibilité d'utiliser plusieurs systèmes de fichiers pour classer différentes formes d'informations. C'est très pratique notamment pour séparer les données des utilisateurs des éléments du système et des programmes. Pour administrer un ordinateur en profitant de la modularité rendue possible par l'exploitation de plusieurs systèmes de fichiers, on crée des "partitions" sur le disque dur. Ces partitions ont chacune un système de fichier qui lui est propre.

L'explication qui suit mérite votre attention en dépit des difficultés probables que pourront éprouver les personnes débutantes pour la comprendre.
Une fois ces concepts assimilés dans la pratique, vous aurez passé un cap et constaterez qu'il vous sera beaucoup plus facile de vous repérer dans GNU/linux.

Identification classique des périphériques bloc par leur chemin

Ce système est utilisé depuis longtemps pour identifier les périphériques blocs, c'est-à-dire les systèmes de fichiers sous GNU/Linux. Nous verrons plus loin que plusieurs systèmes d'identification cohabitent, et que leur compréhension dans leur contexte d'application vous permettra d'agir en liberté avec vos disques durs et vos partitions sous ce système d'exploitation.

Sous GNU/linux les supports de stockage étaient jusqu'ici identifiés en tant que "fichier de péripherique" (device file) :

/dev/id_de_périphérique

Cette identification est très différente de celle en vigueur sous Windows, où la dénomination ne dit rien de la connexion matérielle ou de la nature réelle du-dit périphérique. Ceci notamment car pour se préinstaller facilement chez les constructeurs de matériels, Windows® n'utilisant qu'un seul système de fichier, est indifférent aux variations d'espace disponible sur les disques durs. Mais ceci cause une perte considérable d'espace disque comme de sécurité pour les données.

La gestion "sommaire" des lecteurs disque, par l'attribution de lettres identifiantes s'explique par l'application d'une ergonomie qui néglige complètement une évidence : plus un lecteur peut contenir de données mélangées, plus sa maintenance est lourde et les risques de pertes élévées. Il est donc rationnel de pouvoir administrer les systèmes de fichiers indépendamment les uns des autres et en particulier, de séparer les données système des données de travail à proprement parler.

Où Windows désigne une partition par une lettre 'C' ou 'D', etc., GNU/Linux la désignait jusqu'ici par un code précis permettant de connaître sa nature, son mode de connexion à l'intérieur du PC, et de savoir si elle était primaire ou logique.

Voici point par point le sens de ces codes :

Code de type de contrôleur

Si le matériel est IDE, le nom de la partition commencera par :

/hd

Si le matériel est d'un autre standard (SATA, SCSI, USB), ce nom commencera par :

/sd

Code d'ordre de connexion du périphérique à son contrôleur

La lettre identifiante suivante permet de situer la connexion du périphérique au contrôleur sur lequel il est branché. Cette partie concernant la seule connexion au contrôleur, elle est valide quelque soit la nature du périphérique, disque dur ou lecteur/graveur de CD/DVD-ROM.

Sur les double-contrôleurs les plus courants distingant un périphérique maître et un périphérique esclave (master, slave), comme SATA ou IDE (ATA-Ultra ATA), les lettres marchent par couples, la lettre de l'esclave suivant celle du maître :

Contrôleurs IDE:

/dev/hda désigne toujours le Maître sur le premier contrôleur IDE ;
/dev/hdb désigne toujours l'esclave sur le premier contrôleur IDE ;

/dev/hdc désigne toujours le Maître sur le second contrôleur IDE, etc.
/dev/hdd désigne toujours l'esclave sur le second contrôleur IDE, etc.

/dev/hde désignerait le Maître sur le troisième contrôleur IDE (généralement ajoûté sous forme de carte fille dans le PC), etc.

Contrôleurs SATA:

/dev/sda désigne toujours le maître sur un premier contrôleur SATA.
/dev/sdb désigne toujours un esclave sur un premier contrôleur SATA ;..., etc.

/dev/sdd peut par exemple, désigner un esclave orphelin (sans maître) sur un deuxième contrôleur SATA.

Disques et Clés USB:

Suivant votre configuration, les lecteurs montés à la volée tels que les clés et disques USB, prendront un identité de périphérique /dev/sdx, qui correspondra à la lettre suivant immédiatement celle du dernier contrôleur non-IDE déjà occupé:

Par exemple, si vous avez un disque dur sur un de vos contrôleur SATA, son adresse pourra être /dev/sdb
si vous n'avez ni contrôleur SATA ni contrôleur SCSI occupé cette adresse sera sûrement /dev/sda.

Attention, nous parlons ici d'adresses de périphérique, c'est-à-dire de celles qui pourront nous servir à monter manuellement ces dispositifs ou à les formater. Nous verrons plus loin leurs adresses dites "de montage", qui elles servent à gérer les fichiers stockés sur ces supports.

Contrôleurs SCSI:

Les disques SCSI se suivent sur un même contrôleur en tant que :

/dev/sda, /dev/sdb, /dev/sdc, /dev/sdd, /dev/sde, etc.

La bonne connexion matérielle des lecteurs disques et CD/DVD est très importante !
Windows installé sur un disque dur unique est assez indifférent à la position matérielle de ce disque. Parfois il rame et plante si souvent, qu'on ne distingue pas forcément les erreurs ordinaires de celles qui seraient liées à des montages matériels incorrects. Les vrais ennuis commencent lorsque vous entendez ajoûter un nouveau disque dur, si les connexions originelles sont incorrectes et que vous ne les corrigez pas, ou si vous l'installez mal.
Sans compter que si un contrôleur n'embarque qu'un seul et unique périphérique, il ne peut pas bien entendu se produire de conflit sur ce contrôleur.
GNU/Linux se fie aux adresses de périphériques qu'il détecte indépendament du BIOS contrairement à Windows. La fiabilité et la rigueur de fonctionnement de GNU/linux le rend plus sensible aux anomalies de connexions matérielles. Consultez et appliquez la partie consacrée aux vérifications des disques du chapitre dédié à la préparation d'une installation si vous rencontrez des erreurs de gravure ou n'êtes pas sûrs du montage de vos lecteurs. Les disques durs sont la base même de tout ce qui sera mémorisé dans votre machine. Bien les installer, connecter, et gérer est très déterminant pour la fiabilité de votre système. L'apprendre vous apportera une base solide pour vos utilisations futures d'un ordinateur.

Numéros de partitions

Dans l'appellation GNU/linux des partitions, à ces identifiants du périphérique concerné s'ajoûte celui de la partition elle-même, désigné par un quatrième caractère, qui est un numéro.

Les numéros de 1 à 4 désignent forcément des partitions primaires

(Windows les appelle "principales").

Ces structures de partitions, toujours en vigueur sont anciennes. Elle furent élaborées par IBM à une époque considérée aujourd'hui comme "préhistorique" de la micro-informatique. Le nombre quatre partitions primaires fut à l'époque considéré comme une limite. Il fallut pour ajoûter des partitions à un disque dur inventer un "volume étendu" dans lequel on pouvait alors créer de nouvelles "partitions logiques"

(Windows appelle ce "volume étendu" "partition étendue").

Les partitions logiques sont numérotées à partir du chiffre 5.

(Windows appelle ces partitions logiques des "lecteurs logiques").

Quelques exemples synthétisant ce qui précède:

/dev/sda1Ne peut que désigner la première partition primaire d'un premier disque maitre SATA, ou d'un disque USB ou d'un disque SCSI.
/dev/hdb6Ne peut que désigner la deuxième partition logique d'un disque dur IDE esclave sur le premier contrôleur IDE.
/dev/hda5Ne peut que désigner la première partition logique d'un disque dur maître IDE connecté au premier contrôleur IDE.
/dev/hddNe comportant pas de numéro de partition, il s'agit là de l'adresse d'un périphérique même, disque dur ou lecteur/graveur de CD-DVD-ROM, connecté en esclave sur le deuxième contrôleur IDE.

Il n'y aura donc rien de surprenant à lire se succéder sur un disque dur une liste telle que sda1, sda5, sda6, etc. Cela veut juste dire que le volume sda comporte une partition primaire, que suit une partition logique notée sda5, et une autre partition logique notée sda6... Les 'partitions logiques' sont ces fameux 'lecteurs logiques' que Windows peut créer dans un 'volume étendu' qu'il appelle une 'partition étendue dos'.

Conventions de montage des partitions

Un point très important à comprendre !
Il existe une différence fondammentale entre l'identifiant d'une partition et celui de son répertoire de montage. L'identifiant de la partition désigne le matériel dont il s'agit. Le point ou répertoire de montage ne désigne qu'un lieu symbolique ou le système de fichier d'une partition peut être monté.
Pour "voir" le contenu d'une partition sous Linux comme ailleurs, il faut que son système de fichiers soit "monté" quelque part. Le fait que le système reconnaîsse le périphérique matériel ne suffit donc pas.
Dans l'absolu, du moment où vous désignez correctement le matériel correspondant à une partition, vous avez toute liberté de monter son système de fichiers où cela vous chante ; a contrario, si vous désignez un périphérique éronné ou inexistant, et tentez de monter son système de fichier, il est clair que vous n'obtiendrez aucun résultat sinon un retour d'erreur.

Sous GNU/Linux, des conventions prévalent pour faciliter la gestion des partitions de données montées : on monte leur système de fichier dans des répertoires dont l'adresse correspond au chemin du périphérique .

Les partitions système (racine, /home, voire /boot, var, usr le cas échéant, si l'on préfère leur dédier des partitions spécifiques), sont systématiquement montées dans le répertoire correspondant à leur identité système.

Tous les systèmes de fichiers non-système sont montés dans /media.

Dans Sidux le système de fichier d'une partition de disque /dev/hda1, une partition NTFS Windows par exemple, serait monté automatiquement dans /media/hda1

Très récemment les supports amovibles ont changé d'adresses de montage, se montant désormais dans des sous-répertoires de /media/ appelés soit disk, soit usbdisk soit du nom du dispositif connecté. C'est probablement plus pratique pour les répérer et utiliser pour les débutants. Toutefois il conviendra à ces personnes de prendre note du fait qu'en dépit de cette innovation, les supports amovibles concernées utilisent toujours la syntaxe d'adresse qui vient d'être expliquée, pour désigner leur adresse de périphérique.

Cette désignation est encore utilisable. La comprendre vous aidera sûrement. Mais apprenons à utiliser la méthode actuelle.

Aperçu général : UUID, label de partition et fstab

De sérieuses modifications de pratiques dans l'identification des périphériques bloc sont actuellement en cours, depuis la sortie des derniers noyaux linux et vont se poursuivre dans les années futures. Nous les esquissons ici afin de rendre votre système Sidux capable de supporter sans ennuis ces changements.

La possibilité d'attribuer un identifiant permanent aux périphériques blocs a été rendue possible par l'introduction d'udev. Elle présente certains avantages par rapport à la dénomination par bus.

A mesure que les distributions de GNU/Linux et qu'udev évoluent, et que la détection des matériels devient plus fiable, se posent cependant de nouveaux problèmes, et se produisent de changements :

  1. Si l'ordinateur est équipé de plus d'un contrôleur SATA/SCSI ou IDE, l'ordre dans lequels ils sont identifiés devient aléatoire. Ceci peut conduire l'identifiant d'un périphérique à pouvoir changer de hdX à hdY suivant le moment du démarrage. L'attribution d'identifiant permanent vous permet de ne pas avoir à vous en soucier.
  2. Avec l'introduction du nouveau support Libata pata, tous vos périphériques IDE hdX finiront tôt ou tard par être traités comme sdX. Là encore, avec l'identification permanente, vous ne vous en apercevrez pas.
  3. Les ordinateurs faisant cohabiter contrôleurs SATA et IDE sont devenus très courants de nos jours. Par le changement vers Libata mentionné plus haut, le premier problème évoqué plus haut va devenir de plus en plus courant, quand les disques SATA et IDE auront tous une identité de périphérique de type sdX.
  4. Pour permettre d'exploiter les volumes de plus en plus importants des disques durs modernes, en installant plusieurs systèmes d'exploitation (pour les tester ou les utiliser à différents usages), en modifiant le partitionnement partiel d'un lecteur, l'UUID garde dans tous les cas l'identité des partitions gardées. L'utilisation de leur chemin pour identifier les partitions, modifiait chaque fois leur numéro de périphérique. Avec ce système qui ne l'utilise plus, vous pouvez à loisir formater et affecter à d'autres usages, voir fractionner une partition existante, insérée entre d'autres partitions, sans risque de rompre des liens systèmes utiles au démarrage ou à l'accès à vos lecteurs par GNU/linux.

Par défaut sidux utilisera l'uuid dans votre fichier fstab à l'installation.

D'autres arguments existent, mais ceux-ci sont les plus importants à ce jour. C'est pourquoi Sidux vous encourage à modifier vos habitudes pour adopter un schéma d'identification permanente des périphériques en mode bloc dans vos configurations.

Les quatre schémas possibles pour l'identification permanente

1. Identification permanente par UUID

UUID signifie "Universally Unique Identifier", et constitue en soi un mécanisme attribuant à chaque système de fichier un identifiant unique.

Sa conception a pour but d'empêcher toute collision. Tous les systèmes de fichiers GNU/Linux (y compris la swap) supportent l'UUID. FAT et NTFS ne l'intègrent pas, mais son néanmoins listés et pourvus d'un identifiant unique par UUID

$ /bin/ls -lF /dev/disk/by-uuid/
total 0
lrwxrwxrwx 1 root root 10 Oct 16 10:27 2d781b26-0285-421a-b9d0-d4a0d3b55680 -> ../../sda1
lrwxrwxrwx 1 root root 10 Oct 16 10:27 31f8eb0d-612b-4805-835e-0e6d8b8c5591 -> ../../sda7
lrwxrwxrwx 1 root root 10 Oct 16 10:27 3FC2-3DDB -> ../../sda6
lrwxrwxrwx 1 root root 10 Oct 16 10:27 5090093f-e023-4a93-b2b6-8a9568dd23dc -> ../../sda2
lrwxrwxrwx 1 root root 10 Oct 16 10:27 912c7844-5430-4eea-b55c-e23f8959a8ee -> ../../sda5
lrwxrwxrwx 1 root root 10 Oct 16 10:27 B0DC1977DC193954 -> ../../sdb1
lrwxrwxrwx 1 root root 10 Oct 16 10:27 bae98338-ec29-4beb-aacf-107e44599b2e -> ../../sdb2

Comme vous pouvez le constater, les partitions FAT et NTFS sont dotées d'identifiants plus courts, mais figurent dans la liste. L'avantage à utiliser la méthode UUID c'est qu'elle a moins de chances de conduire à des confusions de noms entre partitions qu'avec les labels ; l'inconvénient c'est que les identifiants soient plus difficiles à mémoriser.

2. Identification permanente par Label

La plupart des systèmes de fichiers peuvent être dotés d'un label. Toutes vos partitions en étant dotées sont listées dans le répertoire /dev/disk/by-label :

$ ls -lF /dev/disk/by-label
total 0
lrwxrwxrwx 1 root root 10 Oct 16 10:27 data -> ../../sdb2
lrwxrwxrwx 1 root root 10 Oct 16 10:27 data2 -> ../../sda2
lrwxrwxrwx 1 root root 10 Oct 16 10:27 fat -> ../../sda6
lrwxrwxrwx 1 root root 10 Oct 16 10:27 home -> ../../sda7
lrwxrwxrwx 1 root root 10 Oct 16 10:27 root -> ../../sda1
lrwxrwxrwx 1 root root 10 Oct 16 10:27 swap -> ../../sda5
lrwxrwxrwx 1 root root 10 Oct 16 10:27 windows -> ../../sdb1

Vous pouvez changer les labels de vos partitions en utilisant ces commandes :

* swap: Créez un nouvel espace de swap comme ceci: mkswap -L 

Attention !
Les labels doivent désigner chaque fois un unique périphérique pour que cela fonctionne, qu'il s'agisse de clés USB/Firewire ou de disques durs. La syntaxe de labels =/UUID= est préférable à /dev/disk/by-* pour les partitions UN*X.

3.Identification permanente par id

by-id crée un nom unique dérivant du numéro de série du matériel.

4. Identification permanente par chemin.

'by-path' crée un identifiant unique fondé sur le chemin physique le plus court (déterminé par sysfs). Les deux contiennent des indications sous forme de caractères, désignant le sous-système auxquels ils appartiennent. S'agissant de la méthode traditionnelle en voie de désuétude, nous la détaillons ici mais comme ne résound en rien les problèmes évoqués plus haut, seulement à titre informatif pour les cas de figure où son utilisation resterait encore d'actualité.

C'est la méthode expliquée dans la première partie de ce chapitre.

Adopter l'identification permanente

Votre choix fait pour une méthode d'identification, voyons à présent comment l'activer dans votre système :

Dans /etc/fstab

Pour adopter une identification unique universelle permanente c'est facile : substituez tout simplement l'identifiant permanent au chemin de périphérique dans le fichier. Dans l'exemple suivant, vous remplaceriez /dev/sda7 par l'un des deux noms suivants :

/dev/disk/by-label/home or
/dev/disk/by-uuid/31f8eb0d-612b-4805-835e-0e6d8b8c5591 

Faites-le pour toutes les partitions de votre fichier fstab.

Plutôt qu'indiquer le périphérique explicitement, il est possible d'indiquer directement le système de fichiers devant être monté par son UUID ou son label de volume, en indquant LABEL=

LABEL=Boot
ou
UUID=3e6be9de-8139-11d1-9106-a43f08d823a6

Utiliser l'identification permanente dans votre chargeur de démarrage

Pour utiliser l'identification permanente dans votre chargeur de démarrage, toutes les conditions qui suivent doivent être réunies :

  1. Vous utilisez une image mkinitcpio initramfs
  2. udev est activé dans votre fichier /etc/mkinitcpio
  3. Quand votre image initramfs a été générée, version 101-3 et suivantes de klibc-udev a été installée (l'identification permanente est défectueuse dans les versions antérieures). Si vous mettez-à-jour klibc-udev afin de pouvoir utiliser l'identification permanente, régénérez votre image initramfs avant de redémarrer.

Dans l'exemple /dev/sda1 est la partition racine. Dans la menu.lst de GRUB, la ligne désignant le noyau se présente comme suit :

kernel /boot/vmlinuz26 root=/dev/hda1 vga=0x318 ro

En fonction du schéma d'identification qui vous agrée le mieux, changez-la pour :

kernel /boot/vmlinuz26 root=/dev/disk/by-label/ro
ou
kernel /boot/vmlinuz26 root=/dev/disk/by-uuid/2d781b26-0285-421a-b9d0-d4a0d3b55680 vga=0x318 ro

Une alternative existe pour appliquer à votre système une désignation par label. Par exemple si le système de fichiers de /dev/hda1 est étiqueté "root", vous pourriez utiliser cette ligne dans GRUB :

kernel /boot/vmlinuz26 root=LABEL=root vga=0x318 ro
(source:wiki.archlinux.org qui s'inspire de marc.theaimsgroup.com. Les contenus de wiki.archlinux.org sont considérés couverts par la GNU Free Documentation License 1.2 ) et ont été réédités pour le manuels Sidux. Plus d'information sur l'identification sur lissot.net

Le montage des systèmes de fichiers

Les partitions Linux de votre ordinateur, contrairement aux partitions de données en Fat32, ne sont pas montées automatiquement en mode "Live-CD". Après l'installation, le fichier de configuration /etc/fstab fixe les "points de montage" et les options des partitions d'usage permanent. On appelle "point de montage" le chemin du répertoire où la partition est "montée", le répertoire de GNU/Linux où le système de fichiers de cette partition est accessible aux utilisateurs.

Le "montage" d'un media de stockage de données, qu'il s'agisse d'une partition de disque dur fixe ou amovible, d'une carte mémoire, d'un CD ou DVD de données, voir d'une image .iso (Sous GNU/linux c'est possible ! voir plus bas...) désigne l'opération consistant à intégrer son système de fichiers à l'arborescence des répertoires et fichiers de GNU/Linux.

Ceci crée des liens cohérents qui sont matérialisés par la représentation de l'arborescence des répertoires du système de fichiers propre au média, dans un sous-répertoire spécifique de votre système GNU/Linux. De cette manière il devient possible d'interagir avec le média pour en extraire voire y écrire des données lorsque cela est possible et permis.

Ceci impose que le sous-répertoire dit "de montage", aussi appelé "point de montage" (mountpoint) existe en préalable. Dans sidux la procédure de montage du système de fichiers des médias amovibles est automatisée. Elle est assurée notamment par les démons "hal" (pour Hardware Abstraction Layer), et udev, des services configurés pour être accessibles aux simples utilisateurs. À la commande graphique "monter", le système crée dynamiquement un répertoire de montage pour le média, et aux commandes "enlever en toute sécurité" ou "démonter", il efface ce répertoire.

Ce démon de montage automatique ne fonctionne pas pour l'administreur, qui dispose de droits bien séparés. L'administrateur peut toutefois accéder aux médias montés préalablement par tout utilisateur - Notez que ce doive dès lors incomber à l'utilisateur et à lui seul, de démonter le média après coup et surtout pas à l'administrateur (vous trouverez toute l'information vous permettant de changer d'utilisateur graphiquement ou en mode console dans le chapitre de ce manuel consacré à GNU/linux et à ses outils).

La commande administrateur manuelle mount, permet toutefois à l'administrateur de monter un système de fichier quelconque dans tout répertoire de montage existant qu'il souhaiterait. Cela peut par exemple être requis pour consulter un disque dur de sauvegarde, monter une image .iso ou analyser un lecteur endommagé. Bien sûr la procédure étant manuelle, il faudra démonter et effacer soi-même le répertoire de montage du média, si l'on en a créé spécialement un à cet effet. En général le répertoire /mnt, présent à la base dans le système, peut judicieusement servir au montage provisoire du système de fichiers d'un média par l'administrateur. La commande de démontage umount elle, n'a logiquement besoin que de l'adresse du périphérique à "démonter".

N'utilisez les commandes manuelles de montage-démontage de média qu'en cas de nécessité spécifique. En usage normal, le système automatique gère ces opérations au niveau utilisateur, y compris la création et l'effacement à la volée des répertoires de montage des médias amovibles. En résumé ne démontez jamais manuellement en tant qu'administrateur, un média monté par un utilisateur sous peine de perturber le fonctionnement ultérieur du démon hal.

Une commande utilisateur pratique pour identifier les partitions montées de votre machine et même connaître leur occupation en données est :

$ df -h

Les clés, lecteurs de cartes et disques durs USB

Les clés, cartes insérées dans des lecteurs de cartes, cartes mémoires d'appareils photos, et disques durs USB se connectent toujours à l'ordinateur après le démarrage du système et l'ouverture d'une session utilisateur de KDE.

Leur icône par défaut se présente comme celle d'une clé USB qui s'affiche au bout d'un certain temps suivant leur connexion au port USB, sur le bureau de KDE. Dans le cas des disques durs comportant plusieurs partitions, plusieurs clés, chacune correspondant à une de ces partitions, s'affichent.

Des fenêtres popup proposant différentes actions possibles sur les supports connectés, s'affichent. L'option "Ouvrir dans une nouvelle fenêtre" de ces choix monte le système de fichier du média concerné, puis ouvre une nouvelle session de Konqueror à la racine du système de fichier du média, s'il s'agit d'un média de stockage de données.

Si aucun choix des choix proposé ne vous satisfait, vous pouvez choisir "Annuler". Le montage du système de fichier du média devra alors être demandé par clic-droit sur l'icône de clé correspondant au média.

En dépit d'une identification par nom de support de type "usbdisk" ou autre, une identification plus précise du média est accessible par simple survol de la souris sur son icône affichée sur le bureau. Le widget qui s'affiche alors vous permet de connaître l'adresse de périphérique précise assignée au média connecté à GNU/Linux.

Le standard des supports USB les conduit à être identifiés sous GNU/Linux de la même manière que les disques SCSI et SATA : le nom de leurs partitions commence par /dev/sd.

Ils seront montés dans un sous-répertoire de /media dont la domination correspondra au nom les identifiant sur le bureau.

Ces supports externes sont utilisés pour stocker et transporter des données. Ils n'ont pas vocation à rester connectés durant des sessions entières de travail. Vous aurez donc tout intérêt à résumer leur utilisation aux seules opérations de transfert d'un support à l'autre et gagnerez à éviter de travailler directement sur les fichiers mêmes stockés sur ces supports. Autrement dit si vous voulez modifier, lire, ou éditer un fichier présent sur un tel support amovible procédez comme suit :

Les disques durs externes n'ont pas pour fonction de pallier à l'exiguité des supports de stockage de données d'une station de travail. Si vous en avez la possibilité matérielle, réservez vos supports amovibles au transport de fichiers et augmentez l'espace de travail dont vous avez besoin par l'ajoût d'un disque dur interne, et la gravure régulière des données sur supports optiques.

Pour "formater" clés et disques USB
Afin de rester accessibles sous windows la plupart des supports externes de ce type utilisent le système de fichier Fat32 (vfat pour GNU/linux). Si le support est en NTFS vous devrez le formater sous Windows.
Pour recréer un système de fichiers vfat sur ce type de support, il faut d'abord, si il est monté le démonter via un clic-droit sur son icône du bureau -> 'démonter' ou 'enlever en toute sécurité'.
Puis dans une console administrateur, on entre :
# mkfs.vfat /dev/adresse_du_périphérique

Monter une image .iso

Gnu-linux vous permet monter une image .iso. Cela peut être pratique pour accéder rapidement à des données stockées sur de telles images et les exploiter.

Pour monter une image .iso la syntaxe de commande est :

# mount -o loop -t iso9660 /chemin_absolu/Nom_du_fichier_d_image /repertoire de montage

Pour démonter une image .iso la syntaxe de commande est :

# umount /chemin_absolu/Nom_du_fichier_d_image

Créer un répertoire /home pour le Live-CD

En mode Live-CD, (en attendant une installation ou en usage nomade sur un poste quelconque) il existe un moyen permettant de sauvegarder localement vos données personnelles, vos préférences de configuration et même des programmes installés de manière additionnelle. Ces méthodes nécessitent de disposer d'un espace disque au format fat32 tel qu'une partition de disque dur, une clé USB ou un espace de disque externe USB à ce format.

Sauver vos préférences

On crée un fichier de configuration config.tbz en utilisant le menu :
SIDUX -> Configuration -> save configuration
qu'on sauve le premier sur le support retenu, clé USB ou partition de disque.

Vous pourrez charger ces préférences au démarrage du CD-ROM en entrant :
myconfig=scan
dans la ligne de commande de Grub.

Créer une image /home pour sauver vos données

On crée le fichier d'image /home en utilisant le menu :
SIDUX -> Configuration -> install permanent SIDUX home directory

Créez bien entendu de fichier d'une taille adaptée à l'usage que vous comptez en faire, et prévoyez un espace suffisant si votre projet est d'y installer de nouveaux programmes. Souvenez-vous que FAT32 ne reconnait pas les fichiers de plus de 2 à 4 Go, et donc prévoyez forcément plus petit que cela...: si vous avez vraiment envie d'exploiter Sidux "pour de vrai", optez plurôt pour une installation en dur.

Ce répertoire créé, vous êtes déjà en mesure d'y sauvegarder des fichiers.

Vous pourrez y accéder en entrant :
home=scan
dans la ligne de commande de Grub au démarrage du CD-ROM.

Créer un répertoire /unionfs pour pouvoir installer des programmes

Pour activer cette facilité il faut avoir réalisé les deux opérations précédentes :

Pour pouvoir installer des programmes avec le live-CD, il faut créer - à l'aide de Konqueror, Konsole ou l'outil de votre choix - un répertoire vide nommé "unionfs" dans le répertoire personnel de l'utilisateur du Live-CD "/home/sidux)", qui donc s'écrira dans votre image /home.

Puis, au redémarrage du Live-CD on utilise le code :

unionrw

On ajoûte à ligne de commande de Grub :

myconfig=scan home=scan unionrw=/home/sidux/unionfs

Le PC est alors prêt pour installer de nouveau programmes sur votre nouvel espace /home particulier, via la commande courante :

$ su
# apt-get update
# apt-get install nom_du_programme

Partie du manuel inspirée par un post de ockham sur le forum